L'exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels modernes de 1925
Ouvrant ses portes après les années de guerre, le 28 avril 1925, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes s’étale du Grand Palais à la place des Invalides sur vingt-trois hectares. Vingt et un pays participent, la plupart sont européens (l’Allemagne et les États-Unis déclinent l’invitation).
L’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 est à l’origine prévue pour refléter les considérations décoratives d’un début de siècle tourné vers l’avenir : réinventer le décor, rompre avec la tradition de copie d'ancien et rendre sa production accessible. Mais alors qu’ils sont tous attendus très modernes, les pavillons d’exposition se partagent entre tradition et un renouveau provoquant parfois l'indignation. Par exemple, la villa de l’Esprit nouveau de Le Corbusier (en illustration de cet article), très innovante, y fera scandale.
L’exposition se déploie en pavillons thématiques, de décorateurs et de provinces, dont les décors nécessitent des panneaux muraux et des tapis. De nombreuses pièces sont alors tissées dans les manufactrures privées d’Aubusson et de sa région (Felletin et Bourganeuf), utilisant tout autant la technique de la tapisserie de basse-lisse (métier horizontal) que celle du tapis au point noué (métier vertical). Ces commandes souvent spectaculaires permettent de faire venir dans la région aubussonnaise des modèles d’artistes ou de décorateurs à la mode.