Daniel Riberzani (né en 1942)
Daniel Riberzani est l'auteur de plusieurs dizaines de cartons de tapisserie réalisées dans les ateliers d'Aubusson et de Felletin.
Né à Paris en 1942, Daniel Riberzani est d’origine italienne par sa grand-mère. Il étudie à l’École des Arts Appliqués de Paris entre 1959-1961. Dès le milieu des années 1960, il expose sa peinture aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon, au Canada et en France.
Sa rencontre avec la tapisserie s’opère au début des années 1980, lors d’un séjour dans la Creuse, et l’artiste décide de ce confronter au médium. En 1982, il obtient une bourse d’Etat pour travailler à la réalisation de tapisseries à Aubusson. Il réalise en 1991 un carton monumental de 160m2 pour la tapisserie La Musique et La Danse, pour l’Espace Carpeaux de Courbevoie. Il s’agit-là du deuxième plus grand carton au monde…
Dans la première partie des années 1990, il se concentre sur les "Cartons peints" ou "Supports souples", et lance le tissage de la Grande Raie bouclée à la Manufacture nationale des Gobelins, dont un retissage sera effectué à Aubusson pour le compte d’un collectionneur en 2010.
De 1994 à 1997, Daniel Riberzani est dans sa période "Écritures", un travail autour de signes mystérieux et polysémiques qui se déploient comme des graffitis structurant les espaces d’aplats chromatiques.
À partir de 1995, il enseigne le dessin aux Ateliers des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
On lui doit de nombreuses expositions dans des galeries à New York, Los Angeles, Paris, en Belgique, Suisse, Norvège, Espagne, Japon et Canada. Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques françaises (Mobilier National, Paris ; Musée de la tapisserie d’Aubusson ; Fond National d’Art Contemporain, Paris ; Fond Régional d’Art Contemporain de Basse Normandie...).
Daniel Riberzani trouve dans la tapisserie le moyen d’exorciser le travail terriblement solitaire du créateur en quittant l’isolement de son atelier pour entrer dans la vie des manufactures et des ateliers de tapisserie. Travailler avec le médium tissé est aussi pour lui l’occasion de simplifier, dans une cœxistence franche et pacifique, réchauffées par la laine, ses couleurs "sursaturées".
Il va ainsi de la peinture à la tapisserie, et inversement, autant stimulé par l’une que par l’autre. Ses thèmes, souvent centrés sur les éléments et la nature, sont hors du temps, mais sa peinture s’actualise dans la forme et la couleur, avec des compositions forte et scandées.
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