Œuvres tissées

Moria gate

Moria Gate (Porte de la Moria)
D’après une aquarelle originale de J.R.R. Tolkien pour The Lord of the Rings, The Fellowship of the Ring, 1939 ?, Tapisserie de 3m20 x 2m54, Atelier Françoise Vernaudon, 2021. Collection Cité internationale de la tapisserie © The Tolkien Trust 

Moria gate, douzième pièce de la tenture Tolkien, est tombée de métier le 22 octobre 2021. Cette tapisserie a été tissée par Françoise Vernaudon dans son atelier à Nouzerines. Elle est l'une des deux oeuvres de la tenture tissée à partir d'une illustration réalisée pour le Seigneur des Anneaux


L'œuvre

L'aquarelle originale

La rédaction du Seigneur des Anneaux a été entreprise à la demande de l’éditeur de Tolkien, George Allen & Unwin, suite au succès du Hobbit : douze ans ont été nécessaires pour écrire cette œuvre, divisée en trois volumes à cause du prix du papier trop élevé durant la période d’après guerre : La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours, Le Retour du Roi. L’histoire de l’anneau de pouvoir à détruire reprend certains personnages présentés dans Le Hobbit, mais est plus complexe et sombre que le premier roman de l’auteur. De multiples références et allusions au Silmarillion y sont également faites, insérant le récit dans la longue histoire de la Terre du Milieu sur laquelle Tolkien travaille depuis 1917.

Située sous la chaîne des Montagnes de Brume, la porte de la Moria, ancien site Nains, est traversée par la Fraternité de l’anneau qui cherche à franchir les montagnes. Dans cette illustration, la porte est présentée comme une embrasure ornée, dotée d’une courte volée de marches et de colonnes en spirale. L’embrasure se détache d’une falaise de roc au-delà duquel s’étendent collines et montagnes. 

Moria Gate (Le Seigneur des Anneaux, Livre II, chap. 4)

“La langue de terrain sec laissée par le lac était fort étroite. Le sentier les conduisit jusque sous l’avancée de la falaise. Ayant couvert un mile environ vers le sud, ils arrivèrent devant quelques houx. Dans l’eau pourrissaient des souches et des rondins, restes d’anciens halliers ou bien de la haie qui avait autrefois marqué la limite de la route, submergée de l’autre côté de la vallée engloutie. Tout près, sous la falaise, vivants encore et solides, deux grands arbres se dressaient, dont les puissantes racines s’étendaient du mur jusqu’au bord de l’eau…”