Cité internationale de la tapisserie
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Matières premières et filatures

La tapisserie est affaire de fibres, et notamment de laine, matière de prédilection reconnue pour ses vertues isolantes, sa souplesse, sa résistance tout en étant particulièrement adaptée à la teinture.

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La laine

Une fois la toison du mouton tondue, la laine est triée selon sa finesse, puis lavée et dégraissée. Elle est tout d’abord démêlée grâce à la carde, une machine aux fines pointes d’acier qui permet de diviser et de paralléliser les fibres de laine. On obtient alors des mèches et des rubans de laine qui seront transformés en fils en les étirant sur les métiers à filer pour les affiner progressivement. À cette étape, le fil obtenu n'est pas solide et peut-être déchiré simplement en tirant dessus. La résistance du fil est obtenue par la torsion avec un ou deux autres brins qui permet de le renforcer et de le rendre plus régulier.

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Le fil

Fin, assez élastique et retors, le fil obtenu est généralement blanc ou écru et peut alors passer au bain de teinture. La majorité des fibres utilisées en tapisserie ont une origine animale – soie et laine – ou végétale – coton, lin, bambou. Si la laine et la soie restent les matières de prédilection de la tapisserie, toutes les expérimentations de matériaux et d'usages sont aujourd’hui imaginables. L’objectif est de traduire au mieux l’intention de l’artiste dans sa maquette. La seule contrainte demeure dans l’utilisation de matériaux « tissables » (vitraux-tapisseries métalliques, fibre optique...).

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Les filatures

Aujourd’hui, le territoire creusois compte deux filatures encore en activité : la filature Fonty à Rougnat et la filature Terrade à Felletin. Elles maîtrisent l’art de sélectionner les fibres les mieux adaptées au tissage, pour fabriquer un fil correspondant aux exigences de qualité de la tapisserie d’Aubusson. Les filatures artisanales répondent parfaitement aux besoins spécifiques des métiers d’art comme celui des lissiers.

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