Appels à création
Un Fonds régional pour la création de tapisseries contemporaines a été mis en place en 2010. Il est soutenu par le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental de la Creuse et la Communauté de Communes Creuse-Grand-Sud.

Présentation
Dans ce cadre, un appel à création est lancé chaque année. Les œuvres lauréates sont destinées à être tissées selon les techniques de la tapisserie d’Aubusson reconnues par l’UNESCO. Les tapisseries et leurs maquettes intègrent la collection du Musée de la tapisserie, ainsi doté de pièces contemporaines de haut niveau.
« Assemblant, collant, mixant des figures tirées de la culture populaire et de la culture savante, je procède à des associations les plus éloquentes possibles suivant mon plaisir. Ce dialogue entre passé et présent qui est inscrit profondément au sein de mon travail relève de l’amusement ».

Benjamin Hochart utilise une méthode de travail dite « dodécaphonique » en écho à la musique atonale de Schönberg, pour définir des structures agissant comme des partitions. Avant de commencer à dessiner, il utilise dans un ordre donné, crayons, feutres, encres, etc.. Il commence au centre de la feuille avec le premier outil, qu’il ne reprend par la suite qu’après les avoir tous utilisés, l’un après l’autre. Les maquettes de Blink#0 ont été créées selon ce procédé.
Happé par la matière textile de la tapisserie, que le regard se porte sur des détails ou sur des ensembles plus vastes, couleurs, espaces, lignes et taches, sont soutenus par les textures du tissage, renforçant une présence spatiale des paysages évoqués.

Le son et l’espace sont les champs d’exploration de Cécile Le Talec. « Lorsque j’ai connu l’existence du langage sifflé, ça a été comme la découverte d’un trésor… la langue des oiseaux parlée par des hommes : entre musique et paroles. (…) Suite à mes rencontres avec les spécialistes linguistes et ethno-musicologues, j’ai commencé mes « expéditions » et « explorations des langues » à travers le monde (…). Mes collaborations et mes rencontres avec les siffleurs m’ont permis de réaliser et produire des projets artistiques qui se sont nourris de la langue sifflée et de son extraordinaire particularité ».

Marc Bauer est un dessinateur qui utilise le passé, l’histoire collective et individuelle pour inventer une réécriture subjective. « Je vois mes dessins comme une sorte d’archéologie qui tente, parfois avec humour, parfois avec désespoir, de faire remonter des émotions et des événements ». Marc Bauer utilise divers supports : papier, mur, tapisserie, film, aluminium, etc. Ses couleurs restent majoritairement celles du fusain et de l’encre noire.

Les œuvres de Mathieu Mercier utilisent des objets du quotidien, l’artiste change le regard sur leur réalité et les fait entrer dans le champ de l’art conceptuel et minimaliste. Il fait se confondre les genres et les certitudes, joue sur des détournements et des distorsions, des assemblages et associations. Son travail est aussi une manière de penser le temps et l’espace dans une approche métaphysique.

Entre art, design et architecture, « Bina Baitel cultive les expérimentations pour transformer des concepts en objets et en espaces. (…) La designer interroge nos relations et interactions avec les objets qui nous entourent. Elle explore leurs codes communs pour proposer des concepts aux inspirations fortes dans lesquels se confrontent usages et allégories » (Studio Baitel).

Entre art, design et architecture, « Bina Baitel cultive les expérimentations pour transformer des concepts en objets et en espaces. (…) La designer interroge nos relations et interactions avec les objets qui nous entourent. Elle explore leurs codes communs pour proposer des concepts aux inspirations fortes dans lesquels se confrontent usages et allégories » (Studio Baitel).

Marie-Laure Bourgeois et Vincent Bécheau conçoivent ensemble du mobilier intérieur et urbain ainsi que des sculptures. Toute personne 2 s’inscrit dans un ensemble de créations utilisant l’écriture et porteuses d’un militantisme en faveur de la paix.

Tous deux designers, Quentin Vaulot et Goliath Dyèvre ont ici proposé une fiction : un savant fou s’est laissé enfermer dans le musée et a prélevé des fragments de verdures anciennes du XVIe et XVIIIe siècles. Il a travaillé dans un laboratoire secret sur des protocoles de manipulation génétique visant à générer des verdures plus résistantes aux problématiques climatiques contemporaines.

Léo Chiachio et Daniel Giannone sont un couple d’artistes, inspirés par leur vie commune qu’ils illustrent dans des œuvres textiles brodées colorées et sophistiquées, à la fois baroques, kitchs et populaires. Eux-mêmes brodeurs, leur notoriété est importante en Amérique du sud. De nombreuses œuvres ont même été offertes à leur chien Piolin qui est de fait propriétaire d’un musée, le Mupi Museo Piolin.

Diane de Bournazel est peintre et illustratrice, elle travaille le plus souvent à petite échelle avec la production d’œuvres enluminées, des travaux d’illustration en édition jeunesse et la réalisation de livres d’artistes uniques et précieux. Son univers est poétique, intimiste et feutré, inspiré de cultures et d’art primitif, orientaliste ou précolombien.

Jane Harris conduit en peinture un travail minimaliste et géométrique dans lequel elle abstrait la nature. L’étude de l’art des jardins japonais et français l’a amenée à considérer sur un même plan les objets et les formes pourtant situés en perspective.

Pascal Haudressy axe son travail sur le mouvement, la matérialité et l’immatérialité. « Il explore les profondes mutations de notre monde où les entités biologiques n’ont jamais autant coexisté avec les formes de vies digitales. Chacune de ses œuvres forme un lien ou une réconciliation entre le passé et le futur, la nature et l’activité humaine, la science et le mythe ou l’Orient et l’Occident ».

Christine Phung est créatrice de mode. Son champ se situe entre élégance stricte et sportswear de luxe. « La femme que j’habille est une exploratrice. Elle investit sans cesse de nouveaux lieux et de nouveaux espaces ; dont l’espace numérique qui la fascine, car elle navigue couramment entre digital et réalité ».

Prisca Vilsbol et Dagmar Kestner sont créatrices de mode. Elles ont en commun des réalisations à mi-chemin entre la mode et la sculpture. Dagmar produit des vêtements et bijoux très structurés et organiques.

Alessandro Piangiamore est un artiste notamment inspiré par la nature, les éléments, les matières minérales et organiques, l’histoire naturelle, les rites.

Christine Phung est créatrice de mode. Son champ se situe entre élégance stricte et sportswear de luxe. « La femme que j’habille est une exploratrice. Elle investit sans cesse de nouveaux lieux et de nouveaux espaces ; dont l’espace numérique qui la fascine, car elle navigue couramment entre digital et réalité ».

Vincent Blouin et Julien Legras sont deux designers associés dans le collectif Élément Commun. Ils partagent un intérêt pour les domaines scientifiques et techniques et travaillent sur les usages et les caractéristiques de l’environnement. Ils se sont spécialisés dans l'innovation produits et la scénographie, pensées en fonction des propriétés des matériaux.

Capucine Bonneterre est une artiste particulièrement inspirée par « ce qui ne se voit pas au premier abord, ce qui frôle l’invisible, et glisse vers la poésie (…) un envers d’étiquette tissée, semblable à un paysage abstrait de fils flottés, des jeux de transparence et de superpositions, le mouvement d’un tissu sur le corps (…) ».

Eva Nielsen est une artiste peintre créatrice d’ailleurs singuliers, de paysages vivants par le prisme de monuments, de portiques, d’éléments architecturaux, de voilages. Le temps y est stationnaire dans le présent, mais tout autant dans le passé et le futur, avec une étrange présence documentaire où le caractère photographique et pictural se lient, brouillant les frontières et les espaces tout en conservant la précision d’une réalité archéologique. Ses tableaux s’ouvrent sur une profondeur de plans, la présence des objets dans l’espace-temps y est accentuée.

L’artiste Marie Sirgue joue sur des détournements d’objets, des trompe-l’œil utilisant des matériaux en décalage, conférant une nouvelle identité et un ennoblissement d’autant plus grand à l’objet de référence que celui-ci est banal, pauvre, parfois désuet. Ses installations déployées dans des espaces urbains, des architectures, des intérieurs, provoquent une confrontation entre ce qui nous est connu et l’insolite. Des évocations formelles cohérentes rejoignent l’impossible.

Travaillant sur la question du lien et de la hiérarchie entre "arts nobles" et "arts mineurs", Sébastien Gouju revisite les verdures traditionnelles de la tapisserie d'Aubusson de manière humoristique.

Pour l'édition 2019 de l'appel à création de la Cité internationale de la tapisserie, placée sous le thème "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension" visant à récompenser des dispositifs intégrant la tapisserie dans des ensembles décoratifs, Anne-Laure Sacriste se voit attribuer le Grand Prix pour Paradis. Le projet d'environ 2 m de haut assemble tapisserie, panneaux et damiers de cuivres et objets en céramique émaillée.

Dans la lignée de son travail pour "sortir la peinture du châssis", Raphaël Barontini s'est intéressé à la rencontre entre la pratique, séculaire, de la tapisserie de basse-lisse, et des pratiques textiles plus contemporaines comme l'impression et la sérigraphie.

Projet de tapisserie de 3,85 x 1,80 m, en association avec un costume (un manteau de cuir peint, un pantalon de cuir, un body en dentelle), possiblement porté dans le cadre d'une performance narrative, une chaise haute et sa tablette en métal, verre et tissu. Le dispositif peut être complété par une carafe et des verres.

Projet de tapisserie associée à six éléments mobiliers issus de la technique de la pétrification calcaire.

Projet de tapisserie associée à une scuplture en céramique, des sphères en cuir pouvant servir d'assises, un miroir en volume sur un châssis de bois et un miroir en tôle poli-miroir gravé.
