La médiathèque

Tombée de métier de "Mithrim", 7e tapisserie de la Tenture Tolkien

La médiathèque

Tombée de métier de "The Trolls", 6e tapisserie de la Tenture Tolkien

Appels à création

Comedia, Limbo, Hugo L'Ahelec (maquette)

Comedia, Limbo, Hugo L'Ahelec, appel à création 2019.

Projet de tapisserie associée à une scuplture en céramique, des sphères en cuir pouvant servir d'assises, un miroir en volume sur un châssis de bois et un miroir en tôle poli-miroir gravé.

Hugo L'Ahelec a choisi d'explorer, à travers la tapisserie comme scène centrale et ses objets associés, le récit de Dante dans La Divine Comédie - L'Enfer, Chant IV (Les Limbes).

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet Hugo L'Ahelec est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Hugo L'ahelec est diplômé de l'École Boulle et de l'ENSCI-Les Ateliers.

Appels à création

Tapisserie troglodytique, Jenna Kaës & Clément Vuillier (maquette)

Tapisserie troglodytique, Jenna Kaës et Clément Vuillier, appel à création 2019.

Projet de tapisserie associée à six éléments mobiliers issus de la technique de la pétrification calcaire.

Le projet prévoit de faire écho à la tapisserie évoquant l'ouverture d'une grotte, à travers un ensemble mobilier réalisé grâce à la technique de la pétrification calcaire, en plaçant les objets (une applique, une lampe à poser, un chandelier, un guéridon, un vase et une table basse) au coeur du Gouffre de Proumeyssac (24), où des techniciens réaliseraient les pièces en plaçant les objets (drapés textiles rigidifiés par une résine) sous une source "pétrifiante" pendant plusieurs années et en les retournant régulièrement.

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet de Jenna Kaës et Clément Vuillier est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Jenna Kaës est diplômée de l'ESAD de Strasbourg et Clément Vuillier a été formé à l'École cantonnale d'art de Lausanne.

Appels à création

Dans l'espace "exquisite" de la nuit..., Julie Bena (maquette)

Dans l'espace "exquisite" de la nuit, le printemps est roi, Julie Bena, appel à création 2019.

Projet de tapisserie de 3,85 x 1,80 m, en association avec un costume (un manteau de cuir peint, un pantalon de cuir, un body en dentelle), possiblement porté dans le cadre d'une performance narrative, une chaise haute et sa tablette en métal, verre et tissu. Le dispositif peut être complété par une carafe et des verres.

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet de Julie Bena est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Formée à la Villa Arson à Nice puis à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Julie Bena est représentée par la galerie Joseph Tang à Paris.

 

Appels à création

Sans titre, Raphaël Barontini

Sans titre, par Raphaël Barontini, 2e Prix 2019. Projet d'installation en tapisserie, soie imprimée et inserts sérigraphiés. 

Le deuxième prix 2019 revient à Raphaël Barontini, artiste formé aux Beaux-Arts de Paris et représenté par la galerie Alain Gutharc à Paris, The Pill à Istanbul et Espai Tactel à Valence.

Dans la lignée de son travail pour "sortir la peinture du châssis", Raphaël Barontini s'est intéressé à la rencontre entre la pratique, séculaire, de la tapisserie de basse-lisse, et des pratiques textiles plus contemporaines comme l'impression et la sérigraphie.

Il imagine une installation empreinte d'onirisme, évoquant tout à la fois une tête de lit royal, à baldaquin, ou un décor de salle du trône, entre Orient et Occident.

L'installation est constituée d'un pan central en tapisserie qui vient s'hybrider à des inserts sérigraphiés sur différentes matières, dans l'esthétique d'un collage, et s'assemble en volume avec des voilages aux drapés baroques, imprimés sur soie.

Dans cet imaginaire poétique créole, l'agglomération dans des teintes acides des références culturelles  – de la peinture italienne du XVIe siècle à la sculpture antique, en passant par l'art africain – fait écho à la confrontation des factures, des différences de poids et de tombés, de trames et de textures.

Appels à création

Paradis, Anne-Laure Sacriste

Paradis, Anne-Laure Sacriste, installation en tapisserie, cuivre et céramique émaillée, Grand Prix 2019.

Pour l'édition 2019 de l'appel à création de la Cité internationale de la tapisserie, placée sous le thème "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension" visant à récompenser des dispositifs intégrant la tapisserie dans des ensembles décoratifs, Anne-Laure Sacriste se voit attribuer le Grand Prix pour Paradis. Le projet d'environ 2 m de haut assemble tapisserie, panneaux et damiers de cuivres et objets en céramique émaillée.

Formée aux Beaux-Arts de Paris et à l'École Duperré ainsi qu'à la Parson School of Design de New York, la pratique d'Anne-Laure Sacriste témoigne de ce double cursus, où la peinture, la gravure et le dessin sont intégrés à des installations complexes. Elle est représentée par la galerie Vera Munro à Hambourg.

Empruntant un motif, entre verdure et millefleurs, au moine Fra Angelico dans L’Annonciation peinte au couvent San Marco à Florence, Anne-Laure Sacriste propose un espace contemplatif, que l'on peut déplacer et installer en fonction des lieux. L'installation se compose autour de deux panneaux de tapisserie tendus sur châssis, Verdure à la colonne et Verdure All-over.

Deux plaques de cuivre, à hauteur des tapisseries, jouent de leurs reflets en déplaçant l'image et questionnant le regard du spectateur. Un damier au sol, constitué de sept plaques de cuivre (en résonance avec les jardins conçus par Mirei Shighemori au Japon), prolongent l'image de la tapisserie et juxtaposent les perspectives. Trois tortues de céramique émaillée complètent le dispositif. Dans cet espace mouvant ambigu, l'image n'en finit pas de disparaître, d'apparaître, de se multiplier.

 

Pour aller plus loin

Découvrez le travail d'Anne-Laure Sacriste sur http://www.annelauresacriste.com/

Anne-Laure Sacriste et Raphaël Barontini primés par la Cité internationale de la tapisserie

07.11.2019
Les actus de la cité

Les lauréats de l'appel à création 2019

07.11.2019

Anne-Laure Sacriste et Raphaël Barontini remportent respectivement le Grand Prix et le Deuxième Prix de l'appel à création 2019.

Le jury de sélection de l'appel à projets de tapisseries contemporaines 2019 s'est prononcé ce mercredi à Aubusson pour attribuer le Grand Prix et le Deuxième Prix 2019. Pour cette édition placée sous le thème "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", ce sont deux dispositifs intégrant la tapisserie dans des ensembles décoratifs aux univers très différents qui seront réalisés pour rejoindre le Fonds contemporain de la Cité internationale de la tapisserie.

Constitué de membres du Syndicat mixte de la Cité de la tapisserie et de personnalités qualifiées (Xavier Dectot, Musée national D'Écosse, Alain Gosselin, architecte d'intérieur et Mathieu Buard, commissaire d'expositions), le jury présidé par Valérie Simonet, Présidente du Conseil départemental de la Creuse et de la Cité de la tapisserie, a attribué le Grand Prix 2019, doté de 15 000 euros, à Anne-Laure Sacriste pour son projet d'installation intitulé Paradis. Raphaël Barontini décroche le deuxième prix, doté de 10 000 euros.

Les œuvres primées seront tissées selon les techniques de la tapisserie d’Aubusson reconnues par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité et les éléments qui les complètent seront également réalisés. Les ensembles intègreront la collection de la Cité internationale de la tapisserie.

3 maquettes présentées parmi les 10 projets finalistes sont également conservées par la Cité de la tapisserie en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels : Julie Bena, Hugo L'Ahelec et le duo constitué par Jenna Kaës et Clément Vuillier.

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

 

Grand Prix 2019

Paradis, par Anne-Laure Sacriste

Formée aux Beaux-Arts de Paris et à l'École Duperré ainsi qu'à la Parson School of Design de New York, la pratique d'Anne-Laure Sacriste témoigne de ce double cursus, entre peinture, gravure et dessin, intégrés à des installations complexes. Elle est représentée par la galerie Vera Munro à Hambourg.

Empruntant un motif, entre verdure et millefleurs, au moine Fra Angelico dans L’Annonciation peinte au couvent San Marco à Florence, Anne-Laure Sacriste propose un espace contemplatif, que l'on peut déplacer et installer en fonction des lieux. L'installation se compose autour de deux panneaux de tapisserie tendus sur châssis, Verdure à la colonne et Verdure All-over.

Deux plaques de cuivre, à hauteur des tapisseries, jouent de leurs reflets en déplaçant l'image et questionnant le regard du spectateur. Un damier au sol, constitué de sept plaques de cuivre (en résonance avec les jardins conçus par Mirei Shighemori au Japon), prolongent l'image de la tapisserie et juxtaposent les perspectives. Trois tortues de céramique émaillée complètent le dispositif. Dans cet espace mouvant ambigu, l'image n'en finit pas de disparaître, d'apparaître, de se multiplier.

 

Deuxième prix

Sans titre, par Raphaël Barontini

Le deuxième prix 2019 revient à Raphaël Barontini, artiste formé aux Beaux-Arts de Paris et représenté par la galerie Alain Gutharc à Paris, The Pill à Istanbul et Espai Tactel à Valence.

Dans la lignée de son travail pour "sortir la peinture du châssis", Raphaël Barontini s'est intéressé à la rencontre entre la pratique, séculaire, de la tapisserie de basse-lisse, et des pratiques textiles plus contemporaines comme l'impression et la sérigraphie.

Il imagine une installation empreinte d'onirisme, évoquant tout à la fois une tête de lit royal, à baldaquin, ou un décor de salle du trône, entre Orient et Occident.

L'installation est constituée d'un pan central en tapisserie qui vient s'hybrider à des inserts sérigraphiés sur différentes matières, dans l'esthétique d'un collage, et s'assemble en volume avec des voilages aux drapés baroques, imprimés sur soie.

Dans cet imaginaire poétique créole, l'agglomération dans des teintes acides des références culturelles  – de la peinture italienne du XVIe siècle à la sculpture antique, en passant par l'art africain – fait écho à la confrontation des factures, des différences de poids et de tombés, de trames et de textures.

 

3 maquettes supplémentaires conservées par la Cité de la tapisserie

3 maquettes présentées parmi les 10 projets finalistes sont également conservées par la Cité de la tapisserie en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels : Julie Bena, Hugo L'Ahelec et le duo constitué par Jenna Kaës et Clément Vuillier.

 

Les artistes de la tapisserie

Mario Prassinos (1916-1985)

Peintre d'origine grecque, venu en France à l’âge de six ans, Prassinos appartient par sa famille et ses relations à un milieu d’intellectuels. Sa sœur, Gisèle Prassinos, jeune écrivain, fait partie du cercle des grands poètes de l’époque (André Breton, René Char, Tristan Tzara…). Mario Prassinos côtoie à Paris les personnalités les plus marquantes de la vie culturelle de son temps : des peintres (Max Ernst, Jean Arp , Dali, Picasso…), des éditeurs (les Gallimard, Paulhan), des hommes de théâtre (Charles Dullin, Jean Vilar…), il est aussi ami avec Raymond Queneau, dont il suit les recherches sur le langage et l’écriture. Placé au cœur des grands mouvements artistiques et littéraires de son époque, Mario Prassinos en a forcément subi les influences.

Si vers 1950 les débuts de sa carrière comme peintre-cartonnier sont assez classiques (passage de la peinture à la tapisserie, rencontre avec le "maître" Jean Lurçat, découverte du carton numéroté et du travail d’atelier à Aubusson…), son univers, en revanche, est unique. Pour en parler, on doit d’abord évoquer son travail graphique, et surtout ses encres de Chine. Ses recherches picturales l'ont amené à recréer au moyen de "signes" les émotions qu'il ressent au contact de certains éléments de la nature (les collines provençales qu'il aime parcourir en tous sens, les cyprès, le vol des oiseaux..). En tapisserie, cette écriture s'agrandit, devient monumentale, dépouillée, et peut prendre des accents dramatiques, surtout lorsque l'artiste use du rouge et d'oppositions volontairement brutales de noirs et de blancs. Ses compositions sont abstraites, loin de l’anecdote décorative ; elles naissent souvent de formes étranges, qui une fois assemblées, prennent un sens ou évoquent une émotion.

Fidèle aux mêmes lissiers pendant toute sa carrière – ceux de l’atelier Goubely à Aubusson –,  peu à peu Prassinos trouve un style et une gamme bien reconnaissables, alternant zones de couleurs pures et zones retravaillées à l’aide des procédés de tissage : hachures, piqué, chiné… qui ne sont pas sans rappeler d’ailleurs le pointillisme de ses encres de Chine. Les titres shakespeariens qu’il choisit souvent pour ses tapisseries les auréolent de romanesque : Roméo et Juliette, Falstaff, King Lear, Macbeth, Le Songe d’une nuit d’été

Son passage à Aubusson a marqué l'esprit des lissiers (et particulièrement des lissières !) de l'époque : "C'était un rayon de soleil qui rentrait dans l'atelier, Prassinos" (Bernadette Lyraud, ancienne lissière chez Goubely, extrait du film "Tissage d'humanité", 2012).

Carton pour la tapisserie Sainte-Barbe, annoté par Mario Prassinos.

En 1984, du vivant de l’artiste, le musée de la Tapisserie a organisé à Aubusson une exposition rétrospective avec le catalogue de toutes ses tapisseries (1951-1980). 

En 2017, la Cité de la tapisserie lui a consacré l'exposition estivale à l'Église du Château de Felletin. Ses œuvres sont présentées régulièrement dans le parcours de la Nef des Tentures de la Cité internationale de la tapisserie, qui retrace six siècles d'histoire de la tapisserie à Aubusson.

Une Fondation Donation Mario Prassinos existe à Saint-Rémy-de-Provence depuis 1985.

Pour aller plus loin

Découvrez-en plus sur http://www.marioprassinos.com/