La Société des Amis de la Cité internationale de la tapisserie et de son musée appuie le rayonnement de la Cité et de ses collections.
Qu'il s'agisse de l'aide aux acquisitions, de l'organisation de conférences ou de toute autre manifestation engageant la Cité, les propositions de la Société des Amis de la Cité internationale de la tapisserie et de son musée sont faites en cohérence avec le projet scientifique et culturel du musée au sein de la Cité de la tapisserie.
Ses objectifs sont de soutenir et contribuer au rayonnement de la Cité de la tapisserie, en particulier de ses collections ; de contribuer à l’approfondissement des connaissances de ses membres et du public en matière de patrimoine muséographique, historique ou artistique ; d'appuyer et de soutenir la diffusion du patrimoine de la Cité à destination des collectivités et du monde associatif ; de contribuer à la fidélisation des publics de la Cité.
Pour œuvrer directement en faveur du développement de la Cité de la tapisserie et de son musée, participer aux activités et projets de la Cité, devenez adhérent de la Société des Amis de la Cité internationale de la tapisserie et de son musée.
En appui sur le rayonnement international de la tapisserie et sa labellisation par l'Unesco, le territoire a vocation à accueillir créateurs et artisans du domaine "arts textiles / art tissé" dans une démarche à la fois économique, artistique et patrimoniale.
Poursuivant ses actions pour mobiliser des ressources créatives nouvelles, en appui sur les techniques et savoir-faire existants, ainsi que pour accompagner les professionnels, la Cité promeut la mise en œuvre d'un projet de développement économique local autour de la dimension arts textiles / art tissé.
Cette démarche est axée sur trois orientations :
La prospection de TPE spécialisées en arts textiles / art tissé, autour de la thématique "univers Aubusson".
Un programme de journées de recherche/développement pour la création d'une compétence en teinture naturelle/couleur.
La préfiguration d'un pôle professionnel (teinture, restauration) qui prendra place au sein de la Cité internationale de la tapisserie en deuxième tranche des travaux.
La Cité de la tapisserie abrite deux ateliers de 31 m² chacun, situés au sein de la Cité : "Les Ateliers de la Cité". Destinés à accueillir des porteurs de projets textiles innovants arts textiles / art tissé dans le domaine du luxe et de la décoration, les thématiques de l’univers Aubusson (couleurs, matières, édition, papier peint, etc.), ces ateliers sont gérés par la Pépinière 2Cube à Aubusson. Les candidats retenus ont la possibilité de développer leurs activités au sein de ces ateliers pour une durée de 24 à 36 mois.
Au cœur du Sud creusois, la Cité internationale de la tapisserie se trouve à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Limoges.
Horaires d'ouverture
Juillet et août (y compris les jours fériés)
10h-18h tous les jours sauf le mardi : 14h-18h uniquement. Visites guidées gratuites sans réservation à 10h30 et 15h.
De septembre à juin (y compris les jours fériés)
9h30-12h et 14h-18h tous les jours. Fermé le mardi.
Fermeture du site de la Cité internationale de la tapisserie pour travaux à partir du 27 août 2024 jusqu'à la fin de l'année 2024. Retrouvez l'exposition estivale au Centre Culturel Jean Lurçat du 28 juin au 22 septembre 2024.
Gratuit : moins de 18 ans, détenteurs de la carte ICOM, de la carte de presse, agents du Ministère de la Culture, professionnels de la filière telle que reconnue Patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco, carte guide conférencier, adhérents de la Société des Amis de la Cité internationale de la tapisserie à jour de leur cotisation, carte Luciole, Limoges City Pass.
Tarif réduit 6 € : étudiants, - de 25 ans, + de 65 ans, personnes en situation de handicap, demandeurs d’emploi, groupes à partir de 10 personnes, Passeport intersites, carte Cézam, guide Passtime, détenteurs de la carte Éducation nationale, Amis de Louvre. Les visiteurs du CAC Meymac, du CIAP Vassivière et de l'espace Paul Rebeyrolle d'Eymoutiers bénéficient du tarif réduit sur présentation du ticket d'entrée du site partenaire.
Plein tarif 8,50 € : comprend l'entrée à la Cité et à l'exposition d'été au Centre Culturel Jean Lurçat à Aubusson.
Billet jumelé :
Billet jumelé avec l'église du Château de Felletin : 9 €
Visites guidées
En raison du contexte sanitaire, les groupes sont limités à 20 personnes. Cette contrainte est susceptible d'évoluer au fil de la saison.
Tarif visites guidées, seulement sur réservation (15 jours minimum avant la venue du groupe) :
- visite guidée en semaine : 50 € pour un groupe de 25 personnes + l'entrée du musée à 6 € par personne | Supplément de 2€ par personne au-delà de 25 (au-delà de 25 personnes, le groupe est scindé en 2)
- visite guidée en anglais, weekend et jours fériés : 54 € pour un groupe de 25 personnes + l'entrée du musée à 5.50 € par personne | Supplément de 2,30 € / personne au-delà de 25 (au-delà de 25 personnes, le groupe est scindé en 2)
Durée : 1h30 (réduit à 1h sur demande)
Visites guidées gratuites au mois de juillet et août, sans réservation (limitées aux 25 premières personnes se présentant à l'accueil) : tous les jours à 10h30 et 15h sauf le mardi uniquement à 15h.
Visites guidées gratuites de l'atelier du Mobilier National tous les lundis et jeudis à 15h (sauf juillet-août, à partir du 11 septembre 2023). Le départ se fait du hall d'accueil de la Cité. Le nombre de places est limité à 20.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez l’accueil du Musée au 05 55 66 66 66. Les visites annulées moins de 48h avant la date prévue seront facturées.
Seuls les animaux de compagnie de petite taille dans un sac sont acceptés.
Les chiens guides et d’assistance pour personnes malvoyantes ou en situation de handicap, sont acceptés.
Accès
Adresse postale
Rue des Arts - BP 89
23200 AUBUSSON
Entrée des visiteurs
Rue Williams-Dumazet
23200 AUBUSSON
Accès en train
Au départ de Paris-Austerlitz, ligne Paris-Brive. Arrêt La Souterraine. TER La Souterraine-Aubusson (autocar).
Ligne 17 Clermont-Ferrand > Aubusson / Felletin ; ligne 9 Limoges > Aubusson / Felletin ; Ligne 5 Montluçon > Aubusson / Felletin ; La Souterraine Gare SNCF > Aubusson ;
Arrêt Aubusson Gare routière.
En voiture
Coordonnées GPS : Latitude 45.954350 ; Longitude 2.166709
Sur l’axe Limoges > Clermont-Ferrand. Proche A71, A89 et RN145 (RCEA).
Depuis Paris par l’autoroute A10 vers Vierzon, puis Montluçon (N145) sortie Gouzon prendre la D997 jusqu’à Chénérailles puis la D990 jusqu’à Aubusson.
Depuis Lyon par la A89 vers Clermont-Ferrand, après Clermont-Ferrand prendre la sortie Bromont-Lamothe (D941) direction Aubusson.
Depuis Bordeaux par la A89 (La Transeuropéenne) vers Libourne, prendre la sortie 23 direction Ussel centre puis suivre la D982 vers La Courtine, jusqu’à Aubusson.
Stationnements
Place Maurice Dayras, Esplanade Charles De Gaulle et Gare routière.
SERVICE DE LOCATION D'ESPACES
Amphithéâtre 190 places : 200 € la demi-journée, 350 € la journée
Salle pédagogique 80 places : 50 € la demi-journée, 75 € la journée
Salle de réunion 40 places : 25 € la demi-journée, 40 € la journée
Bureau 5 places : 15 € la demi-journée, 25 € la journée
Plateforme de création contemporaine 40 places : (disponibilité en fonction des expositions en cours) : 25 € la demi-journée, 40 € la journée
Réservations au 05 55 66 66 66
LA BIBLIOTHÈQUE - CENTRE DE RESSOURCES
La bibliothèque est ouverte à tous. Les documents de la bibliothèque sont consultables uniquement sur place (pas de prêt). Consultez les informations pratiques sur la page de la bibliothèque.
Les demandes de recherche documentaires sur un artiste ou d’identification de tapisserie ou d’atelier sont acceptées par voie postale (Bibliothèque de la Cité de la tapisserie – BP 89 – Rue des Arts – 23200 AUBUSSON) ou par courriel.
Centre de ressources - Bibliothèque des Arts André Chandernagor
Le fonds documentaire
Contexte et mission de la bibliothèque
Dès le 21 mars 1885, dans le cadre de l’assemblée générale de la Société du Musée d’Aubusson, le projet d’une bibliothèque avait été présenté par Auguste Louvrier de Lajolais, directeur de l’École Nationale d’Art Décoratif à Aubusson. Faisant partie du musée de la tapisserie, Louvrier de Lajolais envisageait une “bibliothèque spéciale pour l’industrie de la tapisserie” et une “représentation locale” pour Aubusson et Felletin comportant la constitution d’un corpus de documents variés (cf. Bulletin de la Société du Musée d’Aubusson, n° 1, août 1885, p. 19). Cette proposition intervient au sein d’une classification à la fois technique et historique pour l’organisation du musée dédié à la tapisserie. Ce musée ferme ses portes au début du XXe siècle et la bibliothèque poursuit son enrichissement au sein de l’ENAD jusqu’en 2009 ; le fonds documentaire se caractérise par une collection importante en art contemporain. En 1981, sous la volonté d’André Chandernagor, ouvre le Centre culturel et artistique Jean Lurçat (CCAJL) ; il inclut, dès 1984, un Centre de documentation spécialisé sur la tapisserie, les textiles et les Arts décoratifs. L’enrichissement de la collection est constant. En 2016, la création de la Cité internationale de la tapisserie a entraîné la fusion de ces deux fonds documentaires. Parmi la masse de documents, on peut compter à ce jour environ 18 800 imprimés. Aujourd’hui, la Bibliothèque – Centre de ressources a vocation à accompagner la formation au Brevet des métiers d’art « Art de la lisse » et à accueillir sur certains créneaux tous les publics.
Typologie du fonds documentaire
❏ Une collection centrée sur la tapisserie, les artistes et les arts
La collection des livres de la bibliothèque forme un ensemble cohérent sur la tapisserie, les artistes et les arts décoratifs. La tapisserie d’Aubusson-Felletin y est naturellement très présente, mais les autres lieux de production y figurent également avec la volonté de dégager l’aspect universel de l’art tissé. Les catalogues d’exposition d’artistes forment plus de 30 % des imprimés. Ils permettent de suivre les différentes étapes de l’art de la tapisserie, principalement au XXe siècle. Des travaux universitaires, des catalogues raisonnés ou des études de fonds d’ateliers locaux ont apporté ces dernières années une matière scientifique abondante.
❏ Les dossiers d’artistes, thématiques et topographiques
Les dossiers documentaires se composent de dossiers thématiques par artiste, par sujet, par lieu et contiennent des coupures de presse, des catalogues d’exposition, des affiches, etc. Les dossiers suivent l’actualité artistique et éditoriale.
❏ Le suivi des ventes aux enchères de tapisseries et tapis
À partir du dépouillement des sources imprimées, des catalogues de vente aux enchères d’œuvres d’art, de la Gazette Drouot, de sites spécialisés, en particulier du suivi spécifique des ventes de tapisseries et tapis, l’ancien Centre de documentation départemental de la tapisserie a créé des dossiers thématiques et d’artistes sur les oeuvres.
❏ La base iconographique
La base iconographique constitue un fonds important. Elle est alimentée en grande partie par les photographies de tapisseries passées en vente publique. Les acquisitions, les dons d’archives d’ateliers ou de galeries, constituent un autre volet de la banque d’images, sous des formes diverses : art graphique, plaques de verre, albums reliés, diapositives, reportages photographiques, affiches et cartes postales.
❏ Les ressources audiovisuelles
Des documents audiovisuels fournissent des témoignages sur les métiers de la tapisserie, sur les lieux de fabrication ainsi que sur les artistes. Une collecte de matériaux ethnographiques a été réalisée dans les années 1980 ; elle fournit les témoignages de fabricants, lissiers-ères, teinturiers, sur des savoir-faire remontant parfois au début du XXe siècle.
❏ Les archives
Une trentaine de fonds d’archives d’art graphique et historiques différents sont conservés dans les réserves de la Cité de la tapisserie et proviennent de dons ou d’achats. Ils sont d’ampleur variée, et la majorité du traitement reste à faire en à partir de 2021. Une partie sont des archives d’entreprise ; une autre partie sont des correspondances ainsi que des productions d’élèves de l’ENAD. De nombreux livres font partie de ces fonds et sont à intégrer à la collection de livres de la bibliothèque. Parmi les fonds d’archives, on peut citer les fonds Pierre Baudouin, Bouret, Braquenié, Courtin, Coupé, Coutaud, Dayras, Degaine, Delorme, Donjean, Dubreuil, Fougerol, GLEB, Goubely, Hamot, Jullien, Lacrocq, La Demeure, Legoueix, Maingonnat, Norms, Pasquet, Perathon, Petit, Picart le Doux, Du Plessis, Picaud, Pinton, Rougier, Saintrapt, Sirat, Tabard et Wogensky. Enfin, le fonds documentaire de l’ENAD est une source unique sur l’histoire de cette Institution majeure mais également sur l’histoire de la pédagogie du tissage, ou encore des enjeux techniques et artistiques des mutations de la tapisserie de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe siècle.
Association de sauvegarde de la broderie sarrasine
Cette technique de broderie côtoyait celle des lissiers de basse lisse, dans les manufactures de tapisseries d'Aubusson, pour restaurer les tapisseries usées ou percées. Près de sombrer dans l'oubli, ce point spécifique de broderie conserve sa mémoire grâce aux actions d'enseignement et de recherche de l'Association de sauvegarde de la broderie sarrasine.
Un peu d'histoire
La broderie au point d'Aubusson ou broderie sarrasine est intimement liée à la tapisserie d'Aubusson. Déjà bien avant le XIXe siècle, dans les manufactures de tapisserie, des équipes de brodeuses réalisait des ouvrages décoratifs au "point d'Aubusson" (point long) sur tissus d'ameublement, laine, flanelle, avec les mêmes laines que celles utilisées par les lissiers.
D'après les archives de l'École Nationale d'Arts Décoratifs d'Aubusson, Mme Lemasson enseigne cette broderie de 1885 à 1907 (jusqu'à ses 82 ans !). Des ouvrages d'élèves ont été retrouvés. De nombreuses élèves exercent alors leur art dans les ateliers et manufactures de tapisseries ou pour leur compte personnel. L'une d'elles, Mme Robert (née Montagnon), donne à son tour des cours de broderie chez elle, puis crée à Guéret un atelier de broderie rapidement prospère.
Sans rien modifier à l'éxécution de la broderie d'Aubusson enseignée à l'ENAD d'Aubusson, Mme Robert apporte le relief à la broderie d'Aubusson, qu'elle fait breveter sous le nom de "broderie sarrasine".
Une autre élève reprend ensuite cet art en apportant une évolution sur le choix du fil de broderie : la soie d'Alger, moins coûteuse que la soie naturelle, et de plus lavable, mais tout aussi raffinée. Cette innovation permet de mettre la broderie d'art au service de la lingerie, du linge de maison, de la haute couture et de l'ameublement...
Malgré quelques expositions dans les années 1980, notamment avec les archives de l'ENAD d'Aubusson, ce métier d'art, autrefois prospère, sombre peu à peu dans l'oubli.
La sauvegarde d'un patrimoine aubussonnais
Attentive au maintien des savoirs-faire traditionnels locaux, la Charte de la Haute Vallée de la Creuse, met en place en 1996 des journées d'initiation afin de mémoriser et de sauvegarder ce patrimoine aubussonnais que représente le point sarrasin.
L'Association de sauvegarde de la broderie sarrasine a pris le relais pour la mémoire de ce point de broderie. Actuellement, une dizaine de personnes bénévoles maîtrisent bien la technique de cette broderie et l'on peut considérer que le point sarrasin est sauvé de l'oubli. La marque est à présent protégée et déposée à l'INPI.
L'association partage son savoir-faire lors de séances de travail. Elle œuvre pour la réintroduction de la broderie sarrasine dans les ateliers de tapisserie d'Aubusson, lui faisant bénéficier de la dynamique actuelle autour de la création contemporaine en tapisserie. L'association recherche également de nouveaux axes de développement vers l'ameublement et la haute couture.
L'association propose des stages de découverte du "point d'Aubusson".
Pour aller plus loin
Infos pratiques
Association de sauvegarde de la broderie sarrasine
Vous souhaitez développer un projet dans l’univers du textile, de la fibre et de la couleur ? Découvrez ou approfondissez des techniques art textile/art tissé grâce aux formations proposées par l'association Lainamac (Laines et Fibres Naturelles du Massif Central), partenaire de la Cité internationale de la tapisserie, dans le cadre du Centre de formation laine, fibre et couleur.
Lainamac est un réseau de professionnels de la laine et des fibres textiles naturelles. Il accompagne la structuration de la filière textile de Creuse et du Massif central en développant des projets autour de deux axes : la transmission et l’innovation, à travers la gestion d'un centre de formation et la mise au point de collaborations d'entreprises.
La tapisserie d’Aubusson est le résultat d’une grande variété de savoir-faire – cardage, filage, teinture, restauration… – faisant du territoire d’Aubusson-Felletin l'un des derniers pôles textiles français et européens. Constatant la nécessité de préserver ces pratiques par la transmission et la diffusion de l’ensemble de ces savoir-faire tout en renouvelant les usages de la laine pour s’adapter aux nouveaux matériaux et aux nouveaux modes de consommation, l’association Lainamac propose une gamme de formations, des ateliers-découvertes aux spécialisations. Le Centre de formation Lainamac propose des formations textiles sur la mode, le design et la décoration d’intérieur à destination des éleveurs ovins et caprins, des designers, décorateurs, artistes et artisans textiles en diversification ou en reconversion professionnelle. Lainamac est un organisme de formation référencé depuis 2017 par un ensemble d’Organismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCA).
Le centre de formation Lainamac propose des formations selon différentes spécialisations : connaissance de la laine, teinture naturelle et impression, filage, ennoblissement, ameublement, feutre, plantes tinctoriales, tissage, tapisserie, création d'activité textile.
Pour aller plus loin
Découvrez toutes les activités de Lainamac sur www.lainamac.fr
La Région Nouvelle-Aquitaine et la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson ont mis en place, en liaison avec le GRETA du Limousin, la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre des métiers et de l’artisanat de la Creuse, une formation qualifiante complète de lissier. Un enseignement qui n'était plus dispensé à Aubusson depuis 1998.
L’inscription de la tapisserie d’Aubusson sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO est intervenue à un moment où la transmission de ce savoir-faire vieux de six siècles était en péril. Pour le préserver, une formation de lissiers, la première depuis près de 20 ans a été mise en place par la Cité internationale de la tapisserie en 2010 et confiée au GRETA du Limousin. Trois promotions ont ainsi été formées. À la suite de cette formation, plusieurs ateliers ont vu le jour et des emplois ont été préservés dans les manufactures existantes.
Les enseignements, assurés par le GRETA du Limousin, se déroulent au sein du pôle formation de la Cité internationale de la tapisserie, dans l’ancienne École Nationale d’Art Décoratif d’Aubusson, entièrement réhabilitée à cet effet. Pour recréer les qualités lumineuses de l’ancien atelier des élèves de l’ENAD tout en adaptant le bâtiment aux normes d’isolation, l’agence d’architecture Terreneuve, en charge du projet, a choisi de projeter un éclairage type "lumière du jour" vers le plafond pour obtenir la lumière zénithale de l’atelier d’origine et éviter les ombres portées qui peuvent nuire à l’apprentissage du tissage. Les élèves bénéficient des équipements de la Cité de la tapisserie, comme l'amphithéâtre ou l'accès direct aux collections dans le parcours d'exposition.
Le Brevet des Métiers d’Art
La rentrée 2016 fut marquée à Aubusson par une évolution de l’offre de formation professionnelle de lissiers avec l’ouverture d’un Brevet des Métiers d’Art (B.M.A.) "Arts et techniques du tapis et de la tapisserie de lisse".
Le B.M.A., diplôme national, permet aux élèves lissiers de suivre à la fois des enseignements professionnels - comme les techniques de tissage, l’histoire de l’art et de la tapisserie - et des enseignements généraux (français, gestion, sciences physiques et chimiques appliquées au textile...). Pour la partie enseignement professionnel, outre l’apprentissage des gestes et des techniques, la formation porte sur la relation entre l’artiste concepteur et le lissier interprète, dont la réussite est le gage d’un tissage de qualité. Formés à la gestion d’atelier, les élèves pourront réaliser une œuvre tissée de A à Z, du contact avec le créateur de la maquette à la tombée de métier et les coutures de finition.
Une formation en deux ans
L’enseignement du tissage est au cœur de la première année de formation, selon une progression traditionnelle de l’apprentissage des gestes et des techniques du lissier, et sanctionnée par le passage d'un CAP. La deuxième année, permettant d'obtenir le Brevet des Métiers d'Art, est articulée autour de workshops de 4 à 8 semaines, chacun dirigé par un lissier expérimenté, permettant d’approfondir une technique ou une thématique spécifique : drapé, tissage des "chairs", finesse des détails avec les techniques coptes, etc.
Cet enseignement se connecte aux actions de la Cité : politique scientifique, valorisation du patrimoine, développement économique, création contemporaine, nouveaux marchés et nouveaux usages de la tapisserie en partenariat avec différentes écoles et acteurs du luxe et de la mode, programmes de recherche, pépinière d’entreprise et accueil d’ateliers au sein de la Cité, fédération de la communauté professionnelle tapisserie, arts textiles /art tissé, etc.
Gardez un souvenir de l'exposition en cours, (re)découvrez les expositions passées, ou faites un cadeau original en passant par la boutique du musée...
L'équipe vous accueille pendant les heures d'ouverture du musée : tous les jours sauf le mardi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h de septembre à juin (fermeture tout le mois de janvier) et tous les jours sauf le mardi matin, de 10 h à 18 h en juillet et août.
Parcourez notre boutique en ligne ! Vous y trouverez un choix de catalogues d'exposition, des ouvrages parfois rares ou épuisés, un grand choix d'affiches anciennes, des articles de papeterie, des magnets...
La Cité internationale de la tapisserie a pour mission de conserver, enrichir et mettre en valeur ce grand savoir-faire. Avec un projet scientifique et culturel renouvelé, elle construit une collection de référence permettant de retracer cinq siècles et demi de production en Aubusson.
La collection, propriété du Conseil Départemental de la Creuse, est récente à l’échelle de l’histoire des musées de France. C’est une collection encore jeune, développée depuis moins de 35 ans.
Dès l'origine, le musée a bénéficié du Fonds Régional pour l’Acquisition des Musées mis en place en 1982. Après 30 ans d’enrichissement des fonds par dons, dépôts ou surtout achats, le plus souvent soutenus par le FRAM, la collection aujourd’hui confiée en gestion à la Cité internationale de la tapisserie possède de belles forces. Cependant, certaines périodes sont particulièrement lacunaires du fait de sa jeunesse.
Le XVIIe siècle est bien représenté avec des sujets iconographiques à la mode, qu’ils soient d’origine mythologique (Didon et Enée), littéraire (par exemple, la tenture de Renaud et Armide inspirée par le roman épique La Jérusalem délivrée), ou religieuse (Saint-François d’Assise), avec des artistes diffusés par l’estampe ou attachés à fournir des modèles pour la tapisserie (Isaac Moillon, Simon Vouet, Claude Vignon, etc.).
De même, le courant des peintres cartonniers et la Rénovation de la tapisserie au XXe siècle (Jean Lurçat et ses suiveurs) constitue un point fort de la collection.
En revanche, on remarque par exemple une faible représentation des XV et XVIe siècles ainsi que de la production de tapis et de tapisseries au XIXe siècle.
La mise en place progressive d’une collection de référence
Le constat de la faible représentation de certaines périodes ou de certaines productions en tapisserie d’Aubusson a mis en évidence la nécessité de réaffirmer l'intention originelle d'André Chandernagor, à l’origine du projet de musée en 1981, de construire une collection de référence offrant un panorama complet de la production aubussonnaise du XVe siècle à nos jours.
Un programme raisonné d’acquisitions a été adopté et a notamment permis l’entrée dans les collections de la Millefleurs à la licorne, la plus ancienne des tapisseries marchoises connues à ce jour.
Concernant la tapisserie contemporaine, le Fonds contemporain s'enrichit chaque année grâce aux œuvres lauréates des appels à création de la Cité de la tapisserie.
Des pièces d’une grande diversité
Le chantier des collections, organisé à partir de 2013, a mis en évidence la variété des collections de la Cité internationale de la tapisserie et de l’ENAD d’Aubusson : tapisseries, tapis, maquettes, cartons, broderie sarrasine, etc. Le chantier des cartons de la collection (environ 15 000 pièces) débutera après l'ouverture de la Cité et durera environ 5 ans.
Ces collections vont encore s'enrichir. Un projet est en cours avec le Conseil Départemental du Lot (Atelier-Musée Jean-Lurçat à Saint-Céré) pour le partage et la valorisation conjointe des cartons de Jean Lurçat, légués en indivision aux deux collectivités par sa veuve en 2009.
Les collections en chiffres
440 tapisseries et tapis, dont 330 tapisseries murales (Musée + ENAD).
16 000 œuvres d’art graphique (dont environ 4500 maquettes ou dessins)
50 pièces de mobilier tissé
20 pièces d'outils et de matériel de tissage divers
5 000 pièces tissées en dépôt de l’ENAD (formats moyens, échantillons d’apprentissage).
600 pièces de broderie sarrasine, réalisées par les élèves de l’École de Jeunes Filles de l’ENAD entre 1880 et 1918.