Tapisserie de basse-lisse, création contemporaine, copie d'ancien, centre de formation agréé (stages de découverte, d'initiation et de perfectionnement à la technique de la tapisserie de basse-lisse).
Galerie ouverte au public l'après-midi du mardi au samedi de 15h à 18h. Le lundi et en matinée sur rendez-vous.
La Cité a édité l'unique tapisserie commémorative du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Un projet de tapisserie monumentale, en partenariat avec le Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf (68), "tombée du métier" en juin 2017 après quatorze mois de tissage.
Grâce au mécénat du Groupe Würth, la Cité de la tapisserie a intégré dans ses collections une maquette du peintre allemand Thomas Bayrle (né en 1937), pionnier du Pop art. L'œuvre a été dévoilée le jeudi 24 mars 2016 à Aubusson, en présence de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.
Cette Pieta poignante, constituée d'une multitude de crânes, donnera naissance à une immense tapisserie de plus de 20 m2, intitulée Pietà for the World War I. Elle constitue l'une des œuvres emblématiques du centenaire de la Grande Guerre. Cette œuvre s’inscrit dans un projet labellisé par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, groupement d’intérêt public créé en 2012. L'œuvre a été labellisée au titre de l'Année européenne du Patrimoine culturel 2018.
Le tissage de cette pièce d'envergure a été confié à l'Atelier Patrick Guillot. Il a débuté en juin 2016 dans l'atelier dédié aux commandes spéciales au sein de la Cité de la tapisserie et l'œuvre est "tombée du métier" le 9 juin 2017. La tapisserie de 21 m2 met en œuvre différentes techniques et matières pour créer l’illusion d’optique et le relief de la Vierge tenant le Christ : coton, laine, soie, rayonne, viscose, jusqu’aux fibres de polyester texturé, éprouvées pour le prototype de tapisserie d’extérieur, pour créer le blanc des yeux de la Pieta.
Un projet franco-allemand pour un devoir de mémoire commun
Le projet de tapisserie du Centenaire s’est construit progressivement par une démarche de partenariat entre le Comité du Monument du Hartmannswillerkopf et la Cité internationale de la tapisserie. Les qualités intrinsèques du médium tapisserie – nomadisme, univers immersif et narratif, support de communication durable – répondent à la volonté de réaliser une œuvre itinérante. Celle-ci est en effet présentée dans le parcours du nouvel Historial franco-allemand du Hartmannswillerkopf en Alsace, inauguré en novembre 2017 par les Présidents français et allemand. Elle est également présentée à Aubusson, son lieu de production, en basse saison. Elle sera également exposée dans différents sites du front de la Première Guerre mondiale en France et en Allemagne ou dans des institutions dédiées à la même thématique.
Ce projet a reçu le soutien de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, groupement d’intérêt public créé par le Gouvernement en 2012, du Groupe Würth, de La France mutualiste, de la Fédération nationale André Maginot.
Thomas Bayrle est né en 1937 à Berlin. Il vit et travaille à Francfort. Ses œuvres ont intégré, entre autres, le Musée d’Art Moderne de Francfort, le Musée d’Art de Stuttgart, le MOCA de Los Angeles, le FNAC de Puteaux et le FRAC du Limousin. Ses productions picturales s’inscrivent dans le Pop Art. Elles consistent en la répétition d’un motif à taille variable mis en abîme pour se représenter lui-même, jouant ainsi sur les sensations optiques des spectateurs.
Tapisserie installation sur le thème "Matrice-tapisserie" – Appel à création 2014.
Création – Pascal Haudressy, artiste né en 1968 d’origine Tatar, vit et travaille en France (Paris). Tissage – Atelier Patrick Guillot, Aubusson et Cc Brindelaine, 2015 Sculpture et vidéo : Atelier de l’artiste. Tapisserie de basse lisse, chaîne coton, trame en coton, soie, lin, viscose, 5 fils de chaîne au cm Dimensions – 3,20m ht x 4,70m l Couleurs : 5 couleurs, teinture Thierry Roger, Aubusson (teinture chimique) Sculpture en résine Projection vidéo
Pascal Haudressy axe son travail sur le mouvement, la matérialité et l’immatérialité. « Il explore les profondes mutations de notre monde où les entités biologiques n’ont jamais autant coexisté avec les formes de vies digitales. Chacune de ses œuvres forme un lien ou une réconciliation entre le passé et le futur, la nature et l’activité humaine, la science et le mythe ou l’Orient et l’Occident ».
La matrice-tapisserie If prolonge l'histoire des verdures d’Aubusson par une œuvre vibratile, mouvante où un espace physique figé tel un socle patrimonial (la tapisserie), joue avec l’immatérialité et un mouvement renouvelé, reconfiguré dans une synthèse contemporaine. Pascal Haudressy s'est inspiré du tableau L’arbre aux corbeaux de Caspar David Friedrich, introduisant à son installation une dimension contemplative et méditative. Il met en avant le motif du corbeau comme un lien entre le monde physique et le monde spirituel. La tapisserie, loin d'être un simple écran, existe en émulsion subtile avec l'image projetée et la sculpture en volume, créant une œuvre matrice génératrice, faite de matières patrimoniales, de lumière, de mouvement.
La Cité de la tapisserie lance des commandes mécénées à des artistes significatifs, créateurs émergents de la jeune scène française, pour faire entrer dans ses collections des maquettes pour de futures tapisseries, dont les tissages rejoignent ensuite les collections de la Cité de la tapisserie.
Centre de ressources - Bibliothèque des Arts André Chandernagor
Le Centre de ressources – Bibliothèque des Arts André Chandernagor [CRBAC] ferme ses portes à partir du mercredi 24 juillet.
En raison des travaux qui commenceront dès le 27 août à la Cité internationale de la tapisserie, le CRBAC ne sera exceptionnellement plus accessible durant cette période jusqu’à la réouverture du site prévue le 15 janvier 2025.
Pour toute demande de recherche, il sera toujours possible de contacter le personnel via l’adresse dédiée : bibliotheque@cite-tapisserie.fr
Nous vous remercions pour votre compréhension
A l’occasion des 100 ans d’André Chandernagor, Ancien Ministre, Grand Officier de la Légion d’Honneur, le Centre de ressources de la Cité internationale de la tapisserie est devenu depuis le 19 septembre 2021 :
Centre de ressources – Bibliothèque des Arts André Chandernagor (CRBAC), fondateur du Centre culturel et artistique Jean Lurçat et de l’ancien Musée départemental de la tapisserie ouvert en 1982.
Le CRBAC résulte de la fusion du Centre de documentation de l’ancien Musée Départemental de la tapisserie et de la Bibliothèque de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs (ENAD) fondée en 1884.
L’inscription de la tapisserie d’Aubusson sur la liste représentative du « Patrimoine culturel et immatériel de l’humanité » par l’Unesco en 2009 et le projet scientifique et culturel (PSC) de la Cité internationale de la tapisserie orientent le contenu de ses fonds documentaires.
Le CRBAC met à la disposition de tous les publics (individuels – famille – étudiants / lycéens – professionnels de la filière tapisserie – chercheurs), un fonds pluridisciplinaire, riche de plus de 16 000 ouvrages et de milliers de dossiers documentaires spécialisés dans les domaines de l’histoire de la tapisserie, des arts, des artistes et de la création contemporaine.
Modalités d’accueil :
Le CRBAC est situé au 2ème étage de la Cité de la tapisserie et accessible par ascenseur.
L’espace est conforme aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Le personnel du CRBAC est à votre disposition pour vous orienter dans vos recherches.
Des casiers et des porte-manteaux sont mis à disposition dès l’accueil.
Les mesures de protection contre le Covid19 sont appliquées : gestes barrières, aération de la salle avant 9h et avant 14h.
Horaires d’ouverture
Le CRBAC est ouvert à tous les publics sous conditions particulières.
Les périodes de fermeture correspondent à celles de la Cité internationale de la Tapisserie (congés de noël – mois de janvier).
Fermeture hebdomadaire le mardi.
Tout public :
Mercredi : 10h-12h | 14h-18h
Vendredi : 14h-18h (fermeture exeptionnelle le vendredi 29 avril 2022)
Ier samedi du mois : 10h-12h | 14h-18h
Professionnels de la filière tapisserie – Chercheurs
Lundi – Mercredi au vendredi sur rendez-vous : 10h-12h | 14h-18h (fermeture exeptionnelle le vendredi 29 avril 2022)
Toute modification ponctuelle d’ouverture du CRBAC sera mentionnée à l’avance sur la page d’accueil du site Internet de la Cité internationale de la tapisserie.
Conditions de consultation et de prêt
La consultation des documents sur place est ouverte à tous les publics et possible par inscription directement auprès du bureau d’accueil du CRBAC.
L’inscription est gratuite, individuelle et valable 1 an.
Une carte de lecteurs est remise après chaque inscription.
La carte de lecteur permet un accès coupe-file à l’entrée de la Cité internationale de la tapisserie après présentation de la carte auprès du personnel d’accueil.
Conditions d’inscription
- Remplir le formulaire d’inscription- Présentation d’une pièce d’identité- Présentation d’une carte professionnelle – carte étudiante- Justificatif de domicile- Autorisation parentale pour les mineurs
Prêt des documents
Public interne :
Le prêt des documents est gratuit pour l’ensemble des professeurs, des étudiants / stagiaires des formations CAP et du Brevet des métiers d’Art (BMA), des membres du Syndicat mixte et du personnel de la Cité international de la tapisserie.
Public extérieur :
Le prêt des documents est possible sous certaines conditions.
Ce service est accessible aux :
-Chercheurs- Enseignants- Etudiants- Professionnels de la filière tapisserie- Adhérents de la Société des Amis de la Cité internationale de la tapisserie
Il est possible d’emprunter :
- 2 documents (pour 2 semaines - renouvelable 1 fois pour la même durée).
Centre de ressources – Bibliothèque des Arts André Chandernagor
BP 89-Rue des Arts
23 200 Aubusson.
Si vous possédez une tapisserie, nous vous encourageons à référencer celle-ci dans le formulaire « Vous avez une tapisserie ? Faites-la nous connaître ! ». Cela nous permet d’enrichir notre connaissance des tapisseries tissées localement.
Documents utiles (téléchargeables en PDF à venir) :
Règlement de la salle Charte des collections Plan de classement des livres en salle Conditions de consultation des archives
Les artistes de la tapisserie
Daniel Riberzani (né en 1942)
Daniel Riberzani est l'auteur de plusieurs dizaines de cartons de tapisserie réalisées dans les ateliers d'Aubusson et de Felletin.
Né à Paris en 1942, Daniel Riberzani est d’origine italienne par sa grand-mère. Il étudie à l’École des Arts Appliqués de Paris entre 1959-1961. Dès le milieu des années 1960, il expose sa peinture aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon, au Canada et en France.
Sa rencontre avec la tapisserie s’opère au début des années 1980, lors d’un séjour dans la Creuse, et l’artiste décide de ce confronter au médium. En 1982, il obtient une bourse d’Etat pour travailler à la réalisation de tapisseries à Aubusson. Il réalise en 1991 un carton monumental de 160m2 pour la tapisserie La Musique et La Danse, pour l’Espace Carpeaux de Courbevoie. Il s’agit-là du deuxième plus grand carton au monde…
Dans la première partie des années 1990, il se concentre sur les "Cartons peints" ou "Supports souples", et lance le tissage de la Grande Raie bouclée à la Manufacture nationale des Gobelins, dont un retissage sera effectué à Aubusson pour le compte d’un collectionneur en 2010.
De 1994 à 1997, Daniel Riberzani est dans sa période "Écritures", un travail autour de signes mystérieux et polysémiques qui se déploient comme des graffitis structurant les espaces d’aplats chromatiques.
À partir de 1995, il enseigne le dessin aux Ateliers des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
On lui doit de nombreuses expositions dans des galeries à New York, Los Angeles, Paris, en Belgique, Suisse, Norvège, Espagne, Japon et Canada. Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques françaises (Mobilier National, Paris ; Musée de la tapisserie d’Aubusson ; Fond National d’Art Contemporain, Paris ; Fond Régional d’Art Contemporain de Basse Normandie...).
Daniel Riberzani trouve dans la tapisserie le moyen d’exorciser le travail terriblement solitaire du créateur en quittant l’isolement de son atelier pour entrer dans la vie des manufactures et des ateliers de tapisserie. Travailler avec le médium tissé est aussi pour lui l’occasion de simplifier, dans une cœxistence franche et pacifique, réchauffées par la laine, ses couleurs "sursaturées".
Il va ainsi de la peinture à la tapisserie, et inversement, autant stimulé par l’une que par l’autre. Ses thèmes, souvent centrés sur les éléments et la nature, sont hors du temps, mais sa peinture s’actualise dans la forme et la couleur, avec des compositions forte et scandées.
Pour aller plus loin
Découvrez toute l'actualité de Daniel Riberzani sur son site.
Les verdures emblématiques de la tapisserie d’Aubusson créent des jardins d’intérieur intégrés à l’architecture. Le programme de recherche "Tapisserie d’extérieur" prend le contrepied de la tradition et amène la tapisserie dans l'espace public, les parcs et les jardins.
En prenant appui sur les trois grandes fonctions originelles de la tapisserie – l’isolation, la communication et la décoration –, le programme de recherche "Tapisserie d’extérieur" se propose de renverser cette approche traditionnelle pour mener une réflexion sur la création d’une œuvre de tapisserie destinée à l’univers des parcs et jardins et, par extension, à l’espace public.
Ce programme est un moyen de stimuler l’innovation, dans une logique d’expérimentation et de recherche autour du savoir-faire pluriséculaire, pour aboutir à de nouvelles créations. Il permet de mener une réflexion d’ensemble en termes de contexte d’usage et de matériaux. Avec les innovations constantes en matière de textiles intelligents, le champs des applications possibles s'élargit chaque jour.
C’est dans cet esprit que la Cité de la tapisserie lance en 2013 un workshop à destination d'étudiants, faisant de l'innovation un levier important du renouveau de la perception de l'objet tapisserie aux yeux du grand public. Cet atelier constitue également une occasion importante d'inscrire la tapisserie d’Aubusson dans le pôle d’excellence arts textiles Rhône-Alpes/Auvergne/Limousin.
L’opération "Tapisserie d’extérieur", soutenue par le programme européen Leader, consiste dans l’élaboration de projets expérimentaux menés par les élèves de l’École Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne (ESADSE) et du Diplôme Supérieur en Arts Appliqués du Lycée Raymond Loewy de La Souterraine, soit une cinquantaine d’étudiants. En juin 2013, les étudiants présentent leurs travaux et trois projets sont primés par le jury : le binôme Jean-Bastiste De Azevedo et Matthieu Mawlanazada (La Souterraine), Cédric Delehelle (La Souterraine), ainsi que Gwendoline Del Campo (Saint-Etienne).
Ces projets servent alors de point de départ à l'identification des qualités nécessaires aux matériaux pour un tissage selon les techniques de basse-lisse traditionnelles à Aubusson : résistance à la traction pour supporter la tension entre les "ensouples" avant et arrière du métier à tisser ; souplesse de la fibre pour permettre la torsion et l'enroulement puis le tissage ; résistance au cisaillement ; élasticité faible pour éviter les problèmes de "flêche" (déformation de la tapisserie lors de son exposition ou de la chaîne lors du tissage) ; durabilité dans le temps...
À ces paramètres s'ajoutent ceux impliqués par l'exposition des œuvres tissées en extérieur: résistance aux U.V. (lune et soleil) ; tenue aux intempéries ; résistance mécanique accrue (vent, vandalisme)...
La Cité décide de lancer le tissage d'un prototype à partir du projet de Cédric Delehelle, Inter Spinas Floret. La fabrication et la teinte des fils est confiée au Groupe Payen, leader européen des fils et tissus élastiques basé en Ardèche. Après une phase d’étude technique, le polyester texturé est retenu. Le tissage a été assuré par l'atelier Patrick Guillot (Aubusson). Le prototype a été placé le temps d'un hiver sur le toit de la Cité internationale de la tapisserie pour des tests aux intempéries. Une nouvelle série de fibres a ensuite été mise en test.
La Cité se veut un lieu d’expérimentation et d'innovation, de réflexion, sur la tapisserie en tant qu’art, sur de nouvelles pistes d'usages (notamment dans le domaine du design et de l'architecture), de nouveaux matériaux, de nouvelles sources iconographiques, pour stimuler la création et soutenir la filière économique.
C'est aussi un centre d’étude et de recherche, pour la formalisation et la conservation du savoir-faire, voire pour faire resurgir des techniques anciennes. Il s'agit de faire concorder des programmes d'expérimentation et de recherche avec la présence d'un pôle professionnel et de ses ateliers.
La Cité en chantier
Le chantier des collections
La réhabilitation du bâtiment est menée en parallèle d'un travail sur les collections de l’École nationale d’Arts décoratifs (ENAD) d’Aubusson, devenue par la suite École nationale supérieure d’Art (ENSA) Limoges-Aubusson. Ces travaux d’élèves représentent depuis 1884 les orientations pédagogiques des directeurs successifs.
Retracer l’histoire d’une production
En 1884, l’école d’art d’Aubusson devient l’une des trois écoles d’État de l’époque, avec Paris et Limoges, avec le même directeur, Auguste Louvrier de Lajolais (1829-1908) : cours de tissage (basse et haute lisse), étude des modèles anciens et l’adaptation de la plante et de la fleur aux compositions ornementales.
Après la première guerre mondiale, Antoine Marius-Martin (1869-1955) repense la pédagogie : réduction du nombre de couleurs, travail avec des fils plus gros, mise au point d’un système de carton numéroté codant chaque couleur, prémices des deux grands mouvements du XXe siècle (les cartonniers et la tapisserie de peintre).
Son successeur, Élie Maingonnat (1892-1966), poursuit jusqu’en 1958 la même dynamique, avec, dès 1937, l’artiste Jean Lurçat et ses suiveurs.
Dans les années 1960, Michel Tourlière (1925-2004) fait appel aux architectes Danis et Caradec pour construire le bâtiment actuel, avec le projet d’une institution appuyée sur l’excellence de la formation de lissier et une grande ouverture à l’international.
Dans les années 1990, l’ENAD d’Aubusson et celle de Limoges sont fusionnées en une entité : l’ENSA Limoges-Aubusson,
En 2009, le site d’Aubusson est fermé et le bâtiment est transféré à la Cité de la tapisserie.
Le 28 mars 2012, le Conseil d’administration de l’ENSA décide de déposer la collection de l’ENAD à la Cité internationale de la tapisserie, à qui revient maintenant le travail de documentation des collections.
Un chantier des collections, qu’est-ce que c’est ?
Un chantier des collections consiste en une chaîne opératoire dont le but est de mettre à niveau la conservation et la documentation des pièces d’une collection publique.
Après le dépoussiérage de chaque œuvre, un constat d’état est établi, au sein d’une fiche technique la plus complète possible comprenant notamment le titre (s’il y en a un), le numéro d’inventaire et une ou des photographies documentaires. Toutes ces informations sont versées dans le logiciel de gestion des collections. Les œuvres sont ensuite conditionnées à l’aide de matériaux stables dans le temps pour assurer leur conservation. L’objectif est de rendre exploitable cette collection, par exemple pour l’enseignement.
En parallèle de l'inventaire des innombrables échantillons de tissages d'élèves, des cartons de tapisserie, maquettes, études préparatoires, l’ensemble des archives et correspondances d’artistes est inventorié dans l’optique d’une campagne de numérisation.
Le nouveau musée de la tapisserie au sein de la Cité de la tapisserie ouvrira ses portes au début de l'été 2016 dans le bâtiment de l’ancienne École Nationale d’Arts Décoratifs d’Aubusson, réhabilitée à cet effet. La Cité vous propose de suivre les grandes étapes de son chantier. Work-in-progress.
Selon le projet de l’Agence Terreneuve, la monumentalité, la luminosité, les façades rythmées et la vue exceptionnelle sur Aubusson sont conservées. Par la conservation ou le recyclage d’un maximum d’éléments, les espaces sont optimisés, s’inscrivant dans la géométrie du bâtiment existant. La surface est augmentée grâce à la création d’un niveau inférieur. Les scénographes Frédérique Paoletti et Catherine Rouland investissent cette surface d’exposition triplée en proposant une muséographie inédite, immersive et interactive. L’internat est quant à lui démoli pour créer un parking visiteurs à l’arrière du bâtiment.
L’internat grignoté
La démolition par grignotage consiste en la destruction progressive du bâtiment de haut en bas, à la pelle mécanique. Les déchets et gravats sont ensuite broyés. Dans le même temps, les matériaux (ardoises, béton, plâtres, ...) récupérés sont triés pour être recyclés.
Le bâtiment grignoté par une pelle de 20 mètres de haut dont la mâchoire exerce une pression de 8 tonnes par cm2.
La restructuration du bâtiment principal
Le chantier de réhabilitation a débuté à l’automne 2014. Le bâtiment est entièrement réaménagé. L'espace nécessaire à la création de la Nef des tentures (parcours permanent) est obtenu par le terrassement d'un niveau inférieur à la place de l'ancienne administration et du préau de l'école.
Vue générale du chantier à l’automne 2014. Début du terrassement de la future Nef des tentures, janvier 2015.
La Nef des tentures entièrement dégagée, pose des "prémurs", juillet 2015. Les murs de la Nef montés, pose du chauffage au sol sur la dalle, septembre 2015.
Les façades se parent des couleurs de la Cité internationale de la tapisserie, octobre 2015.
L'UE et la Région Limousin investissent sur ce projet.