Les actus de la cité

"Christmas 1928", une nouvelle tapisserie Tolkien pour les fêtes

10.12.2019

À Aubusson, Christmas 1928 "tombera du métier" le 20 décembre prochain pour rejoindre les collections de la Cité internationale de la tapisserie.

Alors que la Bibliothèque nationale de France présente actuellement à Paris quatre tapisseries du projet "Aubusson tisse Tolkien" réalisé depuis fin 2017 par la Cité internationale de la tapisserie, l'aventure des tissages de cette série de tapisseries tirée d'illustrations originales de l'auteur britannique se poursuit à Aubusson. Une deuxième Lettre du Père Noël, huitième œuvre de la Tenture Tolkien, sera libérée du métier à tisser puis dévoilée dans l'après-midi du 20 décembre.

Christmas 1928 (Letter from Father Christmas, 1928)  est la deuxième œuvre d'un ensemble de trois tapisseries d’après les Lettres du Père Noël (1926, 1928, 1933). La série des Lettres du Père Noël tient une place particulière dans la Tenture Tolkien, puisqu'il s'agit de pièces moins monumentales avec un tissage plus fin, pour souligner leur histoire, intimiste et familiale : chaque mois de décembre entre 1920 et 1943, J.R.R. Tolkien écrivit pour ses enfants une lettre signée du Père Noël et venant tout droit du Pôle Nord, accompagnée d’une illustration. Ces contes relant la vie du Père Noël et ses aventures avec son assistant l'Ours Polaire Karhu au Pôle Nord ont été édités par Baillie Tolkien en 1976.

Les trois tissages des Lettres du Père Noël font l'objet d’un financement spécifique par le Tolkien Trust.

Christmas 1928 est tirée de l'illustration de la lettre reçue par les enfants Tolkien en 1928. L'œuvre illustre l’une des nombreuses mésaventures de l’Ours Karhu, facétieux et maladroit assistant du Père Noël. Insistant pour transporter une grande quantité de paquets à la fois, sur sa tête et dans ses bras, pour les apporter dans les entrepôts, il tomba à la renverse dans les escaliers.

Le tissage a été confié à l'Atelier Guillot, guidé par un carton tracé par la peintre-cartonnière Delphine Mangeret. Les lissiers et les lissières se sont servis d’une cinquantaine de couleurs réalisées par le teinturier aubussonnais Thierry Roger et d’une seule matière, la laine.

Tout au long de la réalisation de cette tapisserie de 7,84 m2, l’Atelier Guillot a accueilli les élèves-lissières du Brevet des Métiers d'Art "Art de la Lisse" – dispensé à la Cité internationale de la tapisserie et coordonné par le GRETA du Limousin –, qui se sont réparties le travail pendant les 4 mois de tissage.

L'œuvre sera révélée pour la première fois en entier et sur l'endroit le 20 décembre prochain, à l'occasion de sa "tombée de métier", événement unique et spécifique à la tapisserie de basse-lisse – le tissage sur métier de basse-lisse s'effectuant sur l'envers et l'œuvre étant enroulée au fur et à mesure du tissage. Son dévoilement se déroulera en public dans l'amphithéâtre de la Cité de la tapisserie, dès 16h15.

Elle sera visible à la Cité internationale de la tapisserie pendant les fêtes, après les quelques jours nécessaires aux coutures de finitions. La Cité de la tapisserie fermera ensuite ses portes du 1er au 31 janvier 2020 afin de procéder à son nouvel accrochage et effectuer quelques réaménagements. Le public pourra de nouveau admirer les tapisseries Tolkien au cœur du parcours d'exposition dès la réouverture en février.

"Christmas 1928", Une nouvelle tapisserie d'après Tolkien pour les fêtes

10.12.2019
La médiathèque

Tombée de métier de "Mithrim", 7e tapisserie de la Tenture Tolkien

La médiathèque

Tombée de métier de "The Trolls", 6e tapisserie de la Tenture Tolkien

Appels à création

Comedia, Limbo, Hugo L'Ahelec (maquette)

Comedia, Limbo, Hugo L'Ahelec, appel à création 2019.

Projet de tapisserie associée à une scuplture en céramique, des sphères en cuir pouvant servir d'assises, un miroir en volume sur un châssis de bois et un miroir en tôle poli-miroir gravé.

Hugo L'Ahelec a choisi d'explorer, à travers la tapisserie comme scène centrale et ses objets associés, le récit de Dante dans La Divine Comédie - L'Enfer, Chant IV (Les Limbes).

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet Hugo L'Ahelec est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Hugo L'ahelec est diplômé de l'École Boulle et de l'ENSCI-Les Ateliers.

Appels à création

Tapisserie troglodytique, Jenna Kaës & Clément Vuillier (maquette)

Tapisserie troglodytique, Jenna Kaës et Clément Vuillier, appel à création 2019.

Projet de tapisserie associée à six éléments mobiliers issus de la technique de la pétrification calcaire.

Le projet prévoit de faire écho à la tapisserie évoquant l'ouverture d'une grotte, à travers un ensemble mobilier réalisé grâce à la technique de la pétrification calcaire, en plaçant les objets (une applique, une lampe à poser, un chandelier, un guéridon, un vase et une table basse) au coeur du Gouffre de Proumeyssac (24), où des techniciens réaliseraient les pièces en plaçant les objets (drapés textiles rigidifiés par une résine) sous une source "pétrifiante" pendant plusieurs années et en les retournant régulièrement.

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet de Jenna Kaës et Clément Vuillier est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Jenna Kaës est diplômée de l'ESAD de Strasbourg et Clément Vuillier a été formé à l'École cantonnale d'art de Lausanne.

Appels à création

Dans l'espace "exquisite" de la nuit..., Julie Bena (maquette)

Dans l'espace "exquisite" de la nuit, le printemps est roi, Julie Bena, appel à création 2019.

Projet de tapisserie de 3,85 x 1,80 m, en association avec un costume (un manteau de cuir peint, un pantalon de cuir, un body en dentelle), possiblement porté dans le cadre d'une performance narrative, une chaise haute et sa tablette en métal, verre et tissu. Le dispositif peut être complété par une carafe et des verres.

Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création 2019 invitait en effet les artistes à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain, générant autour de l'œuvre tissée un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, sous la forme d'éléments mettant en œuvre d'autres techniques (impressions textiles ou papier, métal, céramique, émail, bois, etc.) et lui faisant écho.

Aux côtés du Grand Prix d'Anne-Laure Sacriste et du 2e Prix de Raphaël Barontini, le jury de sélection a choisi de conserver 3 maquettes parmi les 10 projets finalistes de 2019, en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels. Le projet de Julie Bena est conservé et mis à la disposition d'éventuels commanditaires.

Formée à la Villa Arson à Nice puis à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Julie Bena est représentée par la galerie Joseph Tang à Paris.

 

Appels à création

Sans titre, Raphaël Barontini

Sans titre, par Raphaël Barontini, 2e Prix 2019. Projet d'installation en tapisserie, soie imprimée et inserts sérigraphiés. 

Le deuxième prix 2019 revient à Raphaël Barontini, artiste formé aux Beaux-Arts de Paris et représenté par la galerie Alain Gutharc à Paris, The Pill à Istanbul et Espai Tactel à Valence.

Dans la lignée de son travail pour "sortir la peinture du châssis", Raphaël Barontini s'est intéressé à la rencontre entre la pratique, séculaire, de la tapisserie de basse-lisse, et des pratiques textiles plus contemporaines comme l'impression et la sérigraphie.

Il imagine une installation empreinte d'onirisme, évoquant tout à la fois une tête de lit royal, à baldaquin, ou un décor de salle du trône, entre Orient et Occident.

L'installation est constituée d'un pan central en tapisserie qui vient s'hybrider à des inserts sérigraphiés sur différentes matières, dans l'esthétique d'un collage, et s'assemble en volume avec des voilages aux drapés baroques, imprimés sur soie.

Dans cet imaginaire poétique créole, l'agglomération dans des teintes acides des références culturelles  – de la peinture italienne du XVIe siècle à la sculpture antique, en passant par l'art africain – fait écho à la confrontation des factures, des différences de poids et de tombés, de trames et de textures.

Appels à création

Paradis, Anne-Laure Sacriste

Paradis, Anne-Laure Sacriste, installation en tapisserie, cuivre et céramique émaillée, Grand Prix 2019.

Pour l'édition 2019 de l'appel à création de la Cité internationale de la tapisserie, placée sous le thème "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension" visant à récompenser des dispositifs intégrant la tapisserie dans des ensembles décoratifs, Anne-Laure Sacriste se voit attribuer le Grand Prix pour Paradis. Le projet d'environ 2 m de haut assemble tapisserie, panneaux et damiers de cuivres et objets en céramique émaillée.

Formée aux Beaux-Arts de Paris et à l'École Duperré ainsi qu'à la Parson School of Design de New York, la pratique d'Anne-Laure Sacriste témoigne de ce double cursus, où la peinture, la gravure et le dessin sont intégrés à des installations complexes. Elle est représentée par la galerie Vera Munro à Hambourg.

Empruntant un motif, entre verdure et millefleurs, au moine Fra Angelico dans L’Annonciation peinte au couvent San Marco à Florence, Anne-Laure Sacriste propose un espace contemplatif, que l'on peut déplacer et installer en fonction des lieux. L'installation se compose autour de deux panneaux de tapisserie tendus sur châssis, Verdure à la colonne et Verdure All-over.

Deux plaques de cuivre, à hauteur des tapisseries, jouent de leurs reflets en déplaçant l'image et questionnant le regard du spectateur. Un damier au sol, constitué de sept plaques de cuivre (en résonance avec les jardins conçus par Mirei Shighemori au Japon), prolongent l'image de la tapisserie et juxtaposent les perspectives. Trois tortues de céramique émaillée complètent le dispositif. Dans cet espace mouvant ambigu, l'image n'en finit pas de disparaître, d'apparaître, de se multiplier.

 

Pour aller plus loin

Découvrez le travail d'Anne-Laure Sacriste sur http://www.annelauresacriste.com/

Anne-Laure Sacriste et Raphaël Barontini primés par la Cité internationale de la tapisserie

07.11.2019