Bilbo Woke Up With The Early Sun In His Eyes
Bilbo Woke Up With The Early Sun In His Eyes (Bilbo s'éveilla, le soleil du matin dans les yeux)
D'après une aquarelle originale de J.R.R. Tolkien pour The Hobbit, 1937, tapisserie de de 3,20m x 2,54 m, Atelier Françoise Vernaudon, en collaboration avec deux autres lissières, Anne Boissau et Natalie Mouveroux, 2020. Collection Cité internationale de la tapisserie. © The Tolkien Estate Ltd 1937
Bilbo Woke Up With The Early Sun In His Eyes, neuvième pièce de la Tenture Tolkien, est tombée de métier le 4 septembre 2020. Cette tapisserie de plus de 8 m2 a été tissée par Françoise Vernaudon, en collaboration avec deux autres lissières, Anne Boisseau et Natalie Mouveroux.
Regardez l'intégralité de la cérémonie de tombée de métier :
L'œuvre
L'aquarelle originale
Le Hobbit a été rédigé entre la fin des années 1920 et le début des années 1930 pour amuser les jeunes enfants de Tolkien. Il raconte l’histoire de Bilbo Baggins (version originale, dit Bilbon Sacquet dans la première traduction française et Bilbo Bessac dans la nouvelle), embarqué malgré lui par le magicien Gandalf et une compagnie de treize nains dans leur voyage vers la Montagne Solitaire, pour récupérer leur trésor gardé par le dragon Smaug. Le livre est paru au Royaume-Uni en 1937.
Bilbo s’éveilla, le soleil du matin dans les yeux (Le Hobbit, chapitre 7, "Une étrange demeure", extrait)
“Cette fois, on lui [Bilbo] permit de monter sur le dos d’un aigle et de s’accrocher entre ses ailes. Le souffle de l’air était partout sur lui et il ferma les yeux. Les nains criaient des adieux et se promettaient de récompenser le Seigneur des Aigles s’ils en avaient un jour l’occasion ; et quinze grands oiseaux déployèrent leurs ailes au flanc de la montagne. À l’Est, le soleil frôlait encore l’horizon. La matinée était fraîche, et la brume sommeillait au creux des vallées et serpentait de part et d’autre des cimes et au sommet des collines. Bilbo entrouvrit les yeux. Ils étaient déjà hauts dans les airs : le monde paraissait lointain et les montagnes disparaissaient rapidement derrière eux. Il referma les yeux et s’agrippa plus fermement”.
© The Tolkien Estate Ldt 1937. Photo : Nicolas Roger
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Christmas 1928
Christmas 1928 (Noël 1928)
D’après une aquarelle originale de J. R. R. Tolkien tirée de Letters from Father Christmas, 1928, tapisserie de 2,84 m x 2,20 m, tissage Atelier Guillot, Aubusson, 2019. Collection Cité internationale de la tapisserie. © The Tolkien Estate Ltd 1976.
Christmas 1928, huitième pièce de la Tenture Tolkien, a été tissée par l'Atelier Tapisserie Guillot à Aubusson. Elle est tombée de métier le 20 décembre 2019, juste avant les fêtes de Noël.
L’oeuvre
En 1920, John Tolkien, fils aîné de l’auteur, alors âgé de 3 ans, reçoit une lettre apparemment expédiée du Pôle Nord par le Père Noël en personne. Cette lettre lance une tradition familiale qui perdure jusqu’en 1943, soit jusqu’aux 14 ans de Priscilla, la cadette des quatre enfants Tolkien. Le Père Noël raconte aux enfants Tolkien son quotidien et souvent les mésaventures de son premier assistant, l’ours polaire Karhu. Au fil des années, les lettres deviennent de plus en plus longues, et sont accompagnées d’une ou plusieurs illustrations.
L’aquarelle originale
Christmas 1928 est tirée de l'illustration de la lettre reçue par les enfants Tolkien en 1928. L'œuvre illustre l’une des nombreuses mésaventures de l’Ours Karhu, facétieux et maladroit assistant du Père Noël. Insistant pour transporter une grande quantité de paquets à la fois, sur sa tête et dans ses bras, pour les apporter dans les entrepôts, il tomba à la renverse dans les escaliers.
Letters from Father Christmas (Extrait – Christmas 1928)
“Que croyez-vous que le bon vieil ours est devenu et qu’a-t-il fait cette fois ? Rien de mieux que d’éteindre toutes les lumières. Pas moins que de dévaler de haut en bas l’escalier principal jeudi dernier ! Nous avions commencé à sortir les premiers colis des magasins pour les descendre dans le hall. Ours Polaire a insisté pour mettre une énorme pile sur la tête en même temps que plusieurs paquets sous les bras. Boum Badaboum Crac ! horribles gémissements et grognements : je me suis précipité sur le palier et j’ai réalisé qu’il était tombé du haut jusqu’en bas pour atterrir sur le nez essaimant tout au long une traînée de ballots, de paquets, de colis et de toutes sortes de choses - et qu’il était tombé sur quelques-uns et les avait écrasés. J’espère que vous n’avez pas reçu l’un d’eux par mégarde ! Je vous ai fait un dessin de tout cela”.
Le tissage
Le tissage a été confié à l'Atelier Guillot, guidé par un carton tracé par la peintre-cartonnière Delphine Mangeret. Les lissiers et les lissières se sont servis d’une cinquantaine de couleurs réalisées par le teinturier aubussonnais Thierry Roger et d’une seule matière, la laine.
Tout au long de la réalisation de cette tapisserie de 7,84 m2, l’Atelier Guillot a accueilli les élèves-lissières du Brevet des Métiers d'Art "Art de la Lisse" – dispensé à la Cité internationale de la tapisserie et coordonné par le GRETA du Limousin –, qui se sont réparties le travail pendant les 4 mois de tissage.